Élise Bergamini
Démarche
Entretien avec Céline du Chéné pour l'Encyclopédie pratique des mauvais genres dans l'émission "Mauvais genres" sur France Culture, le samedi 1er avril 2017.
"B comme Bergamini, Elise Bergamini".
Représentée par la galerie Ségolène Brossette, Paris
Née en 1980 – Toulon (France)
Vit et travaille à Concarneau (29)
Au cœur la démarche artistique d’Élise Bergamini, il y a le temps qui passe et son action sur le corps. Toujours à l’affût de ce que raconte cette temporalité, elle chronique, révèle, imagine, par le dessin et la broderie, ses médiums de prédilection.
Elle représente le corps, celui d’une femme, rarement dans sa globalité, mais morcelé pour que la partie souhaitée soit mieux mise en valeur et les effets du temps mis en exergue dans ses manifestations naturelles (la pousse des cheveux, des poils, des ongles…). Le temps s’arrête, le temps s’accroît. Une sorte de jeu se met en place. Et l’anodin déborde vers le surréalisme.
Aujourd’hui, le regard d’Elise Bergamini sur les traces infimes du vivant et du temps s’élargit. Son travail s’ouvre de plus en plus au monde dans lequel le corps évolue, des insectes, des végétaux apparaissent. Ils sont des indices de la temporalité et de la transformation : éclosion, maturité, dégénérescence. La littérature et le cinéma, avec ses descriptions et représentations d’un corps singularisé, sublimé ou altéré, contribuent à enrichir son inspiration.
Diplômée de l’ESADTPM (École Supérieure d’Art et Design Toulon Provence Méditerranée), en 2004. Elle a participé à plusieurs expositions collectives, à Paris, en province et en Italie. Son travail a également été mis en valeur dans des publications collectives et personnelles, des catalogues, revues et livres d’artiste. Plusieurs livres d’artiste ont été publiés aux Éditions derrière la salle de bains et chez Littérature Mineure avec des textes de l'éditrice Marie-Laure Dagoit.
"Toute perception est déjà mémoire. Nous percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Matière et Mémoire, Henri Bergson)